Les habitats d’intérêt communautaire

Qu’est-ce qu’un habitat d’intérêt communautaire ?

 Ce sont les habitats correspondant aux types mentionnés à l’annexe I de la Directive "Habitats, Faune, Flore" et qui ont été sélectionnés en fonction des critères suivants :

• en danger de disparition dans leur aire de répartition naturelle ;

• ayant une aire de répartition réduite par suite de leur régression ou en raison de leur aire intrinsèquement restreinte ;

• ou constituant des exemples remarquables, propres à une région biogéographique européenne, et représentatifs de la diversité écologique de l’Union européenne.
  
  

Qu’est-ce qu’un habitat prioritaire ?

Parmi les habitats d’intérêt communautaire, certains ont été identifiés comme prioritaires par la directive, considéré comme étant en danger de disparition et pour la conservation desquels la Communauté porte une responsabilité particulière.

Habitat marin

[collapsed title="*Herbiers à posidonies (Posidonion oceanicae) - code UE 1120"]

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Habitats terrestres

[collapsed title="*Fourrés à Pinus Mugo et Rhododendron hirsutum (Mugo-Rhododendretum hirsuti) - code UE 4070"]

Cet habitat représente l’intérêt majeur du site Natura 2000 du Mont Chajol. C’est un habitat très rare en France, qui est localisé en limite occidentale sur le site. Les plus beaux peuplements connus au niveau national sont présents sur ce site, les peuplements les plus remarquables du site se trouvant sur les monts Ourne et Agnelino. Les fourrés à pins mugo se développent sur des pentes rocheuses calcaires (stations primaires) et peuvent également coloniser les pâturages subalpins avant l’arrivée des mélézins (stations secondaires).

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[collapsed title="*Pelouses rupicoles calcaires ou basiphiles de l’Alysso-Sedion albi - code UE 6110"]
Habitat de pelouse rase répandu sur les terrains karstiques, aux étages supraméditerranéen et montagnard, composé de petites espèces crassulescentes et d'annuelles d'origine méditerranéenne. Non menacé sur le site du Careï, cet habitat dépend du maintien des milieux ouverts de crête. [/collapsed][collapsed title="*Formations herbeuses sèches semi-naturelles et faciès d’embuissonnement sur calcaires (Festuco-Brometalia) *Site d'Orchidées remarquables - code UE 6210"]
Les pelouses à brome érigé et brachypode penné sont présentes sur les sites de la Bendola et du Margareis, où elles se développent de l’étage supraméditerranéen jusqu’à la base de l’étage subalpin. Elles possèdent un cortège floristique diversifié et sont importantes pour l'entomofaune. Ces pelouses sont entretenues par la fauche ou le pâturage, pratiques garantissant la pérennité de cet habitat. [/collapsed]

[collapsed title="*Parcours substeppiques de graminées et annuelles du Thero-Brachypodietea - code UE 6220"] 
Il s’agit d’un habitat de pelouse méditerranéenne composé de vivaces et d'annuelles se développant sur sol squelettique calcaire. Il est très rare sur le site du Careï ou probablement sous-inventorié et peu présent sur le site de la Bendola, où il se développe sur les talus et pentes rocailleuses bien exposés. C'est en outre un habitat d'espèce pour la nivéole de Nice, menacé par l'urbanisation du littoral.[/collapsed]

[collapsed title="*Formations herbeuses à Nardus, riches en espèces, sur substrats siliceux des zones montagnardes (et des zones sub-montagnardes de l’Europe continentale) - code UE 6230"] 
Les pelouses à nards sont présentes sur les sites du Mont Chajol et du Margareis. Ces pelouses acidophiles floristiquement riches et diversifiées sont pâturées par des troupeaux ovins ou bovins qui bloquent leur évolution vers des mélézeins ou des landes à rhododendron. Globalement dans un bon état de conservation, ces pelouses peuvent pâtir d’un stationnement prolongé des troupeaux ainsi que d’un surpâturage concomitant. Délaissées par les troupeaux, elles peuvent au contraire être supplantées par les landes à rhododendron, les mélézeins ou les pineraies de pins à crochet.[/collapsed]

[collapsed title="*Sources pétrifiantes avec formation de travertins (Cratoneurion) - code UE 7220"] Habitat de tuf calcaire lié à des cours d'eau à écoulement permanent s'écoulant en système karstique, aux eaux fortement carbonatées et exemptes de toute pollution chimique. Les dépots de tufs calcaires se forment au voisinage des sources et résurgences, au pied des cascades, sur la surface émergée des rochers et dans le lit des ruisseaux. Habitat relictuel dans le domaine méditerrané en régression forte, présent sur tous les sites terrestres du territoire hormis celui du Mont Chajol, il est menacé par la faiblesse des débits estivaux lié aux prélèvements domestiques, et par la pollution des eaux. [/collapsed][collapsed title="*Eboulis médio-européens calcaires des étages collinéen à montagnard - code UE 8160"]
Cette formation d’éboulis se rencontre dans les pentes rocheuses, en milieu frais et humides. On les retrouve dans les ubacs en pied de falaise en partie supérieure de l’étage montagnard, sur les sites de la Bendola, du Margareis et du Mont Chajol où il constitue un habitat potentiel pour l’Ancolie de Bertoloni. [/collapsed]
[collapsed title="*Pavements calcaires - code UE 8240"]
Habitat que l’on retrouve dans le massif du Marguareis, où le relief karstique présente de nombreuses formes d’érosion dont les plus caractéristiques sont les lapiaz, fentes résultant de la dissolution du calcaire par les eaux pluviales. Ces formations karstiques présentent à la fois un intérêt géomorphologique et botanique. Elles sont relativement rares au niveau national, où les champs de lapiaz ne sont bien développés que dans les Alpes, les Préalpes et les Pyrénées. Ceux du Marguareis possèdent un développement peu commun, sans doute parmi les plus beaux des Alpes du sud. Au niveau floristique, les lapiaz du site accueillent un joyau de la flore ptéridologique française, la fougère Asplenium fissum (protection nationale), espèce en limite d’aire occidentale, qui est ici particulièrement abondante dans les fissures de rochers. [/collapsed]
[collapsed title="*Forêts alluviales à Alnus glutinosa et Fraxinus excelsior (Alno-Padion, Alnion incanae, Salicion albae) - code UE 91E0"]
Les ripisylves à Alnus glutinosa sont présentent sur le site de la Bendola et sur le site à chauves-souris de Breil-sur-Roya. Cet habitat est présent sur la totalité du domaine alpin (Alpes et Pyrénées) de l'étage collinéen à l'étage subalpin en situation riveraine, et n'est présent que de façon marginale dans le domaine méditerranéen où il se rencontre principalement sur les franges montagnardes. Il possède une haute valeur patrimoniale et offre potentiellement des gîtes pour les chauves-souris, et doit donc être conserver en priorité.[/collapsed]
[collapsed title="*Forêts de pentes, éboulis ou ravins du Tilio-Acerion - code UE 9180"]
Les forêts de ravin sont constituées d’essences nomades : tilleuls, érables, orme des montagnes, frêne commun. Elles sont installées sur des fortes pentes, des éboulis, ou en fond de ravin, et correspondent le plus souvent à un climat stationnel. Ce type d’habitat présent sur le site de la Bendola est assez répandu dans les massifs montagneux (Alpes, Jura, Pyrénées). La richesse floristique de ces forêts de ravin ou d’éboulis est élevée, avec de nombreuses plantes et lichens protégés ou rares. Ces forêts constituent aussi un habitat pour deux espèces de l’annexe II de la directive « Habitats » : la Buxbaumie verte et le Spélerpès de Strinati.[/collapsed]
[collapsed title="*Forêts montagnardes et subalpines à Pinus uncinata (*si sur substrat gypseux ou calcaire) - code UE 9430"]
Les forêts montagnardes et subalpines à pins à crochets sont présentes sur le site du Mont Chajol. C’est une pineraie calcicole occupant des pentes raides d’ubac à l’étage montagnard et à la base du subalpin. Ce type forestier n’est connu en France qu’en moyenne Maurienne (Savoie) et dans la vallée de la Roya.[/collapsed]
[collapsed title="*Forêts endémiques à Juniperus spp. (Peuplements de Genévrier thurifère) - code UE 9560"]
Le genévrier thurifère est une espèce rare en France, présente dans les Pyrénées, en Corse et dans les Alpes du sud. Les peuplements de genévriers thurifères se rencontrent sur le site du Margareis à l’étage supraméditerranéen, en adret, sur de fortes pentes rocailleuses.[/collapsed]

Pour plus d'informations sur les habitats présents en région PACA vous pouvez consulter le document suivant: Enjeux de conservation des habitats d'intérêt communautaire en PACA