La processionnaire du pin doit son nom au mode de déplacement en file indienne des chenilles. Elles sont reconnaissables à leurs nids de soie blanche bien visibles sur les pins où elles passent l’hiver à l’issue duquel elles forment des processions avant de s’enterrer pour effectuer leur métamorphose.
Cet insecte est un des plus grands ravageurs des forêts méditerranéennes. Elles se nourrissent des aiguilles de diverses espèces de pins. Ainsi, quand les populations de processionnaires du pin sont importantes, les attaques peuvent avoir des conséquences néfastes sur la vie de l’arbre.
Les conséquences peuvent aussi impacter la santé humaine et animale. En effet, ces chenilles possèdent des poils urticants qui sont projetés en l’air lorsqu'elles se sentent menacées. Leur très fort caractère urticant peut provoquer d'importantes réactions allergiques (mains, cou, visage) mais aussi des troubles oculaires ou respiratoires. Le risque est également important pour les animaux domestiques dont la principale conséquence peut-être la nécrose de la langue.
Ces dernières années ont été marquées par une forte prolifération de la chenille processionnaire dans le département. France 3 Côte d'Azur a récemment consacré un article sur ce phénomène.
Depuis plus de 25 ans, le département des Alpes-Maritimes mène des campagnes annuelles de traitement aérien par insecticide biologique pour limiter la prolifération de la chenille processionnaire du pin. Cette pratique étant aujourd'hui reglementée, de nouvelles techniques de lutte sont testées comme les pièges à phéromones, la lutte microbiologique, la lutte mécanique ou encore la lutte biologique par la pose de nichoirs à mésange.
Les chauves-souris pourraient également jouer un rôle intéressant à l'avenir. En effet, une étude de l'INRA (cliquez ici) a démontré que les chauves-souris pouvaient être un prédateur des papillons de la processionnaire du pin.
En attendant, une lutte par confusion sexuelle sera expérimentée dès 2016 dans le parc naturel départemental de la grande corniche.
Un document de communication a été réalisé par l'INRA en collaboration avec le département des Alpes-Maritimes début 2016. Ce document est téléchargeable ci-dessous.